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Auteurs Messages

Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 06h08 le 22 May 17

Et bonjour,

voici pour vous la cheminée
et sa niche badigeonnée

Je cherchais un hiatus à l'intérieur d'un vers mais peut-être est-ce celui-ci (?)

[je le veux le scrabouilleur ; j'en ai un déjà, mais à pédales]


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 10h47 le 22 May 17


"Cheminée et" n'est pas un Hiatus (en versification, c'est l'élision d'un "e" muet)

...Et Violette, qui gagne un flot de consolations, a judicieusement remarqué que la dernière quarte passe au décasyllabe - mais ce n'est pas ça -

Je vous aide encore un peu, c'est vers la fin, le hiatus, et bien sûr il est assez sournois !


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 11h04 le 22 May 17

Je trouve aussi la fin fort chaotique, elle ne fleurit en tous cas pas le poème!


Sylvain2023
Membre
Messages : 892


Posté à 11h06 le 22 May 17

"inquiétants " ?


Sylvain2023
Membre
Messages : 892


Posté à 11h07 le 22 May 17

Bonjour au fait :-)


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 11h11 le 22 May 17

Un peu car on est toujours en recherche d'harmonies à l'oreille qui veille!
Bonjour aussi!


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 12h02 le 22 May 17


"In / qui / é /tant" ne pose pas de problème,
Vous donnez votre langue au chat ?
(Mraww !)


Marcek
Membre
Messages : 5106


Posté à 13h26 le 22 May 17

Ah oui, là nous séchons ! Très Triste


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 13h59 le 22 May 17

Je tire ma langue au chat , en effet!


Machajol
Membre
Messages : 5236


Posté à 14h13 le 22 May 17

Bonjour à toutes et à tous !

Voir plus haut, poème
"à André Chénier" de Victor Hugo

"autour des hommes" ; la réponse était "parmi les hommes"

mais comme dit Salus, c'était du bricolage, donc veuillez m"excuser de cette erreur ; promis je ne recommencerai pas !


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 15h37 le 22 May 17


Miaou !

Le hiatus, dont Verhaeren est coupable (on l'entend distinctement se retourner dans sa tombe) porte sur le dernier quatrain, qui seul compte dix syllabes, comme l'a remarqué Violette, mais ça, c'est admis, donc :

Car nous sommes les gens in-qui-é-tants (diérèse)
"qui habitent" le Nord des ré-gi-ons désertes,(diérèse)
qui vous aimons - dites, depuis quels temps ? -
pour les peines que nous / avons par vous souffertes.

Quatrain intercalant 10 et 12 "pieds", avec une césure fantaisiste au dernier vers...

...Mais "qui habite", du fait que le "h" de "habite" est muet (c'est à dire qu'on peut faire la liaison, exemple : "ils zhabitent"), de ce fait, nous nous trouvons en présence d'un hiatus que je qualifierais de "létal" , notre grand poète perd un point, je revends le scrabouilleur, et on passe à autre chose !


Marcek
Membre
Messages : 5106


Posté à 15h45 le 22 May 17

Subtil, maître Capelovici !


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 15h49 le 22 May 17

Pauvre Emile Verhaeren , s'il l'avait su que vous seriez si pointu, il l'aurait recouvert ce vers d'un chapeau pointu!
J'adore sa poésie néanmoins que je lis en secret!


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 15h56 le 22 May 17


...Bon, vous êtes chauds ?
On va encore en faire un difficile !

Nous reprenons le cours de nos corrections avec Apollinaire, poète majeur capable de respecter, contourner ou transgresser la versification, éventuellement le tout dans un même texte, sans que son génie en soit altéré, et c'est pourquoi je suis très fier d'avoir détecté cette erreur, prouvant ainsi que la qualité d'une littérature poétique dépasse - O combien - la stricte obéissance au dogme !

(un abonnement d'un an à "poétik turf", le journal de Pégase, pour celle ou celui qui trouvera où le bât blesse !
Bonne lecture :



L'émigrant de Landor Road



Le chapeau à la main il entra du pied droit
Chez un tailleur très chic et fournisseur du roi
Ce commerçant venait de couper quelques têtes
De mannequins vêtus comme il faut qu’on se vête
La foule en tous sens remuait en mêlant
Des ombres sans amour qui se traînaient par terre
Et des mains vers le ciel pleins de lacs de lumière
S’envolaient quelquefois comme des oiseaux blancs
Mon bateau partira demain pour l’Amérique
Et je ne reviendrai jamais
Avec l’argent gardé dans les prairies lyriques
Guider mon ombre aveugle en ces rues que j’aimais

Car revenir c’est bon pour un soldat des Indes
Les boursiers ont vendu tous mes crachats d’or fin
Mais habillé de neuf je veux dormir enfin
Sous des arbres pleins d’oiseaux muets et de singes

Les mannequins pour lui s’étant déshabillés
Battirent leurs habits puis les lui essayèrent
Le vêtement d’un lord mort sans avoir payé
Au rabais l’habilla comme un millionnaire

Au dehors les années
Regardaient la vitrine
Les mannequins victimes
Et passaient enchaînées

Intercalées dans l’an c’étaient les journées neuves
Les vendredis sanglants et lents d’enterrements
De blancs et de tout noirs vaincus des cieux qui pleuvent
Quand la femme du diable a battu son amant
Puis dans un port d’automne aux feuilles indécises
Quand les mains de la foule y feuillolaient aussi
Sur le pont du vaisseau il posa sa valise
Et s’assit

Les vents de l’Océan en soufflant leurs menaces
Laissaient dans ses cheveux de longs baisers mouillés
Des émigrants tendaient vers le port leurs mains lasses
Et d’autres en pleurant s’étaient agenouillés
Il regarda longtemps les rives qui moururent

Seuls des bateaux d’enfants tremblaient à l’horizon
Un tout petit bouquet flottant à l’aventure
Couvrit l’Océan d’une immense floraison
Il aurait voulu ce bouquet comme la gloire
Jouer dans d’autres mers parmi tous les dauphins
Et l’on tissait dans sa mémoire
Une tapisserie sans fin
Qui figurait son histoire
Mais pour noyer changées en poux
Ces tisseuses têtues qui sans cesse interrogent
Il se maria comme un doge
Aux cris d’une sirène moderne sans époux
Gonfle-toi vers la nuit O Mer Les yeux des squales
Jusqu’à l’aube ont guetté de loin avidement
Des cadavres de jours rongés par les étoiles
Parmi le bruit des flots et des derniers serments



Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 16h35 le 22 May 17

J'aurais écrit:
"Gonfle toi vers la nuit O mer des yeux des squales", je le ressens mieux ainsi écrit , mais je suis novice!

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