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Posté à 10h40 le 24 May 17
Je ne saurais être dégoûtée de la poésie d'hier qui de plus en plus est si bien interprétée, pour ceux qui s'intéressent à l'emploi de mon temps, je suis souvent penchée pour y lire des merveilles de poèmes fort bien déclamés...
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Salus
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Posté à 10h46 le 24 May 17
Je pense que le web est un gigantesque foutoir, où les poèmes (et le reste) ne sont pas respectés, comment accepter des dizaines de fausses notes dans le cisèlement de ces musiques du sens que des compositeurs se sont usés à produire sans le moindre couac !
Et personne, ici n'est obligé.
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Posté à 10h48 le 24 May 17
Compagne de l'homme
La muse dispose
En heptosyllabes,
En octosyllabes,
Comme bon lui semble;
Désire s'exprimer,
Dès lors s'imprimer
En des cœurs Fervents
Recouvrant le temps...
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Salus
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Posté à 10h51 le 24 May 17
Mon cher Lo, le départ pour Triffouille est à 18h30, gare routière, n'oublie pas ta brosse à dents !
Le vers d'origine est :
"O compagne unique de l'homme"
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Posté à 10h54 le 24 May 17
Le poète s'épuise
Lors le temps se fige,
Les heures s'amenuisent,
Les états d'esprit
Ici se divisent
L'attention s'aiguise,
Apporte surprises,
Splendeur pour devise,
Perfection de mise
Doit s'interpréter
Faut trouver portée...
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Salus
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Posté à 11h09 le 24 May 17
...Et puisque il reste moult lots, et maintes erreurs qui les distribueront, enchaînons avec Baudelaire, qui, dans "l'irrémédiable", superbe texte d'un poète majeur, s'autorise une synérèse incompréhensible au dernier vers du troisième quatrain (pirouettant), mais, bon, c'est lui qui voit, par contre, le copiste lui à fait un enfant dans le dos, que je vous invite à découvrir !
(il n'aura échappé à personne que, non content de rendre à la Musique ce qu'on doit à César, ces petits jeux font lire de grands auteurs, qui le méritent bien !)
L'Irrémédiable
I/
Une idée,une Forme, un Etre
Parti de l'azur et tombé
Dans un Styx bourbeux et plombé
Où nul œil du ciel ne pénètre;
Un Ange imprudent voyageur
Qu'a tenté l'amour du difforme,
Au fond d'un cauchemar énorme
Se débattant comme un nageur,
Et luttant angoisses funèbres !
Contre un gigantesque remous
Qui va chantant comme les fous
Et pirouettant dans les ténèbres;
Un malheureux ensorcelé
Dans ses tâtonnements futiles,
Pour fuir d'un lieu plein de reptiles,
Cherchant la lumière et la clé,
Un damné descendant sans lampe,
Au bord d'un gouffre dont l'odeur
Trahit l'humide profondeur,
D'éternels escaliers sans rampes,
Où veillent des monstres visqueux
Dont les larges yeux de phosphore
Font une nuit plus noire encore
Et ne rendent visible qu'eux;
Un navire pris dans le pôle,
Comme en un piège de cristal,
Cherchant par quel détroit fatal
Il est tombé dans cette geôle;
- Emblèmes nets,tableau parfait
D'une fortune irrémédiable,
Qui donne toujours à penser que le Diable
Fait toujours bien tout ce qu'il fait
II/
Tête-à-tête sombre et limpide
Qu'un cœur devenu son miroir!
Puits de Vérité clair et noir,
Où tremble une étoile livide,
Un phare ironique,infernal,
Flambeau des grâces sataniques,
Soulagement et gloire uniques,
- La conscience dans le Mal!
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Posté à 17h34 le 24 May 17
Le copiste était fatigué :
Qui donne toujours à penser que le Diable
Fait toujours bien tout ce qu'il fait
Une petite pensée sur la synérèse : à la lecture,
pi/rou/et/tant, ça fait plus lent et moins dynamique que pi/rouet/tant ; ça accélère l'image associée ; enfin, j'dis ça, je n'ai pas le 06 de Charles
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Posté à 19h50 le 24 May 17
Je relève aussi une faute d'orthographe .
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Salus
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Posté à 20h50 le 24 May 17
Tu es sûre ?
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Posté à 21h00 le 24 May 17
Et ne rendent visibleS qu'eux;
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Salus
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Posté à 21h34 le 24 May 17
Ah ! Bravo !
Tu gagnes un oxymore à retardement !
(programmable)
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Posté à 21h37 le 24 May 17
J'aurais préféré un paquet de fraises Tagada ( ma folie !) mais bon, j'accepte l'oxymore
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Posté à 09h09 le 25 May 17
Marcek
Je t'envoie colis
Fraises tagada
Et chant tralala,
Voilà la la la
De quoi couvrir
Ta gourmandise
Comme friandise
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Salus
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Posté à 17h26 le 25 May 17
Reprise immédiate de notre grand jeux "les Poètes ne se plantent pas autant !", grâce auquel vous lirez d'immortelles choses, avec l'espoir haletant de gagner d'époustouflants machins !
Ici, dans un texte de Pierre Louys, un vers a été amputé d'un "pied" ; une charentaise gauche sera attribuée à qui le trouvera, et une botte en caoutchouc droite (verte, pointure 38) ira enjoliver l'étagère de la futée ou du malin qui trouvera quel est le mot manquant !
L'Iris
Je t'apporte un iris cueilli dans une eau sombre
Pour toi, nymphe des bois, par moi, nymphe de l'eau,
C'est l'iris des marais immobiles, roseau
Rigide, où triste, oscille une fleur lourde d'ombre.
J'ai brisé, qui semblait un bleu regard de l'air,
L'iris du silence et des fabuleux rivages;
J'ai pris la tige verte entre mes doigts sauvages
Et j'ai mordu la fleur comme une faible chair.
Les gestes et les fleurs, ô sereine ingénue,
Parleront pour ma bouche impatiente et nue,
Où brûlent mes désirs et l'espoir de tes mains:
Accueille ici mon âme étrangement fleurie
Et montre à mes pieds par quels obscurs chemins
Je mêlerai ta honte à ma vaste incurie.
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Posté à 17h41 le 25 May 17
..Et montre à mes pieds : 5 ?...
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