La débâcle de la poésie.

( Résurgence de l’alexandrin )




La pensée auguste est vaine, hors d’elle-même.
L’esprit s’en effraie, en subit l‘effet, puis fuit ;
Le mien vagabonde, il voudrait - quoi ? - qu’elle m’aime !
Pour courir le chemin long, de la lèvre au fruit…

L’astre est par-devers la planète, ici, la nuit,
C’est dans ces moments, à tous les vents, qu’elle sème
- Qui ? - les graines de fruits - l’amante, évidemment !
Offerts frais de sa chair sure, exhibitionniste !

Et ceci creuse en mon cœur un évidement
Approfondi des tirs, sans cesse, de baliste…
- Mais ce discours s’emmêle, est flou, retors, s’enkyste !
Je suis, où la folie âcre a sévi, dément !

J’aime, écoutez mieux, les nuits noires et les roses
Coquillages aux doux parfums d’algues, marins.
Voyez ! Bien dépassée, en nobles grandes causes,
La pensée, absente, est bloquée à mon larynx ;

Rien si j’émets, n’émeut ; jadis, cadet des Sphinx,
Je m’appesantissais sur de petites choses.

S'appesantir fait disparaître le désir,
Donner aux autres du plaisir
est du domaine de la lyre,
Est une douce résolution
Qui reçoit son absolution?
Savoir communiquer ses désirs
Est bien douce compensation...
C'est toute l'adresse du poète
A qui l'on fait la fête!

La défaite du poète
C'est l’absence du public
Malgré l'appât de boëtte
Nul ne le lit - c'est le hic !

je m'appesantissais sur de petites choses

Je t'embrasse

Mais le public est là
Et jamais ne se lasse
De vos vers !
Et son silence n'est
Soyez-en persuadé
Signe d'indifférence !
Commentaire banal
Serait même je crois
Synonyme d'offense !

Merciàtoi !
j'ai conscience de mes lecteurs (plutôt lectrices), que je remercie chaleureusement, oui, même ceux qui ne disent rien ; je regardais juste le nombre de vues...

le nombre de vues peut apporter bévues,
Celui qui vraiment se penche,
Lui seul s'épanche,
Il ne prend la tangente.

Nous est plaisir
Que d'être lu
D'être relu
La couronne fière
Portée à l'entête
Je replace au premier rang
Ce poème passionnant et vibrant!

Ah ! Merci d'ainsi me propulser !

J'ai lu pour me triturer les neurones...qui étaient partis à Vérone...

J'ai confiance en tes synapses
Et leurs quelques capacités ;
Mais ne vas pas, que tu collapses,
Dans les italiennes cités !