Salus
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Posté à 11h49 le 10 Sep 17
Le Gnomon
L’horizon s’agrandissait de nuages blancs
Sous un vent vague, et la prairie emmiroitée
Tremblait de chaleur ouatée…
J’étais là, les bras ballants,
Dans la solitude absolue offerte au monde ;
J’ai senti le temps qui s’ouvrait comme un fruit mûr…
Et j’étais l’ancien lémur,
L’œil si rond qu’une seconde !
Moi, style aigu du cadran solaire, implanté,
Invisible rostre, au ménisque planétaire,
Je n’en ai pu que me taire.
Je suis, depuis lors, hanté
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Posté à 12h15 le 10 Sep 17
Silence et inertie quand la beauté nous terrasse !
Ce ménisque planétaire est fort !
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Salus
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Posté à 12h45 le 10 Sep 17
Stupeur du monde réel
Ouverture où l'esprit gèle
Mû d'un œil surnaturel
Dans cette mise à l’échelle
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Posté à 13h12 le 10 Sep 17
Et:
Chance d'avoir sur le monde
Un œil aussi scrutateur
Moi, je reste au ras des fleurs
au Plat de la mappemonde !
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Posté à 13h15 le 10 Sep 17
Oh ! Mais chacun à sa place :
Ma lyre est au court-bouillon
La vôtre atteint des espaces
D'où mes vers semblent couillons !
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Posté à 13h16 le 10 Sep 17
Hum ! Un peu d'auto-flagellation fait circuler le sang...je vais de ce pas m'étendre sur mon champ de fleurs !
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Salus
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Posté à 13h41 le 10 Sep 17
Quel quatrain pourrait répondre
Devant tant d'humilité ?
(Mais je suis tenu d'en pondre,
Pour rester habilité !)
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