|
Posté à 19h05 le 17 Sep 17
A “pas miens” Amiens pour les autres, c’est un peu comme Chartres, le peu que j’ai arpenté au hasard de quelques rues, il me reste des devantures de coiffeurs en mémoire, il y en a presque à chaque pâté de maisons au moins deux, deux salons de coiffure dans le pâté !
C’est frappant pareil, ça m’interloque, c’est quoi ce truc dans ces villes pourtant éloignées pour ne pas avoir les mêmes autochtones ? Il est où le rapport et pourquoi ? Ce qui suit n’est qu’imagination cartésienne de ma part, vous me connaissez, je ne rigole jamais, et si vous habitez une ville sans autant de coiffeurs, peut-être que cet article sérieux, comme toujours, vous intéressera ou vous convaincra de ne pas déménager !
Ma première réaction fut de me dire (je me parle beaucoup à moi-même ce qui est sécurisant en cas de conflit) “vu le soleil qu’ils ont, est-ce à dire que les seuls événements marquants dans leurs vies sont la pousse de leurs cheveux ?” Cette première théorie me convient très bien vu qu’en général, on ne parle que de cheveux dans les salons de coiffure et, en dehors, il est courant de parler de ses cheveux à tout le monde avant et après y être allé, ça occupe vachement de temps surtout si vous êtes une femme.
Ma seconde pensée concerne le mal aux cheveux, maladie courante aux quatre coins de l’hexagone et bien au-delà mais dans cette hypothèse pourquoi n’en n’est-il pas ainsi dans toutes les villes ? Ou les autres villes nous cacheraient ces artisans dans des quartiers peu fréquentables ? Les coiffeurs y seraient braqués régulièrement ? Ben vi hein, vu le pognon qu’ils se font, rien de plus normal ! P’tain mais c’est ça ! Un coiffeur braqué, dévalisé ne peux plus exercer pendant un certain temps alors hop, on en fout deux par pâté de maisons et les cheveux se portent mieux ! Nan, c’est trop simple, me faites pas dire de conneries, merci.
Ma tierce réflexion est tous les cas particuliers, trop rares pour que j’en parle librement, les maladies du ch’veu, les ch’veux qui chauffent anormalement, les lubies, les folies, les tocs, le monde est vaste dans l’handicap cheveutesque et ce de tous temps comme la perruque obligatoire en des temps reculés royalistes, “reculés” puisque cela existe toujours sauf pour la perruque plus actuellement portée par des sans cheveux mais qui demande bien plus de boulot aux coiffeurs augmentant ainsi leur nombre... Rien de plus logique, je me félicite d’y avoir pensé. La maladie donc serait plus courante dans ces régions ? Possible.
Toujours dans mes pensées entre l’énorme séquoia épargné par le béton et le Musée Jules Verne, j’aperçois au loin une grande bibliothèque qui m’amènera sans doute à des pensées plus concrètes, en effet, au loin clignote une lumière rouge “tabac” J’y cours, j’y vole, ma soif d’apprendre me serre les boyaux et lorsque j’y pénètre enfin, ô joie, ça fait bistrot et presse, c’est une bibliothèque vivante ! Je raque mon droit d’entrée à la connaissance (avec des bulles) et attaque la converse avec le premier savant que j’ai sous la main :
“hola, quel chaleur hein, c’est rare ici”
“m’en parlez pas, je vais retourner en bretonnie, j’étouffe ici”
J’ai la chance de tomber sur un savant sportif, on dirait qu’il sort d’un terrain de foot mais pas de bol, il est venu en vélo, quel courage, sa non musculature m’impressionne et me chuchote que j’ai bien fait de ne pas reprendre le sport, bon, ne nous éloignons pas du sujet surtout que ce n’est pas mon genre, toujours est-il qu’il est un peu sapé aux couleurs de l’OM et n’a jamais foutu les pieds dans le sud, des fois le monde est beau. Un silence est de circonstance. On se roule un clope et on va dehors en plein cagnard, là où mes neurones recommencent à cogiter. A la première bouffée de gaz asphyxiant, le monde tourne, il devient magique, le grand pêcheur que je suis a trouvé un chef mécano sur chalut breton puis un autre de la marine marchande, un poil marin et mousse à ses débuts, une paye variable suivant ta position sur le bateau, du poisson qui pue encore dans nos mains qui ne se sont jamais croisées mais des gestes communs et des pensées communes sur le bordel pollutionnaire environnemental maritimesque sans taper dans le nostalgiesque mais presque, on s’aime et on ne se le dit pas, c’est mieux ainsi (et je suis vierge).
De retour au comptoir de la connaissance universelle, à l’ombre d’une aube incertaine, tout devient clair dans ma tête : mon chaluteur a le crâne rasé, ça explique tout !
Bordel de merde, je suis un génie et Renaut 16 est un con, c’est bien la mer qui prend l’homme, inutile de s’arracher les cheveux collés par les embruns et les huiles solaires, y a des coiffeurs partout exprès et de grands rêveurs trop loin de la mer dans ces deux régions !
17/8/17*
|