Salus
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Posté à 16h07 le 20 Sep 17
Les témoins
- Assis sur le rebord
De la planète
Dont le réel ressort
L’œil de la tête,
Je songe, ça m’énerve,
Qu’il n’est qu’un rêve vrai
Et c’est de vivre !
Je voudrais voir se déchirer le ciel,
Comme à la faux l’étoffe refendue !
(L’azur et sa trachée ouverte est due
Aux vœux du narrateur originel)
De cette plaie alors inattendue
Jaillirait Dieu pour un affreux duel !
J’aimerais, temps, repartir en arrière,
Le grain faillir au col du sablier !
Sans voir Kronos à toute heure plier
Ni s’écouler sous l’inexorable erre…
J’aimerais tant d’un monde où s’allier
Quelque espoir, sans ce grand mur délétère.
C’est l’éphémère - une horrible beauté,
Qui fait précieux, je sais, tous les instants,
Mais l’on y vit sous la coupe du temps !
La magie est lointaine… un songe ôté…
Et le désir sage, et les flux trop lents ;
Un destin louche ! et chiche ! âpre ! avorté.
A rechercher quelque grandeur sans gloire,
Ainsi que tous, vivant, me revendique
En spectateur de l’agape cosmique !
- Je songe, et ça m’enivre
D’un havre au rêve vrai…
- C’est de vivre !
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