Fugue



Je suis en rêverie, au sortir des buissons…
- J’apparais, embrumé, j’émerge aux gens, aux bruits ;
Comme le vert-de-gris des cuivres écrouis,
Je colorie, en corrosion, l’air plat des sons.

Et je tords le réel, décevant, par trop blême,
Pour voir, au vain décor, la détresse poignante
D’une humanité pâle ; et mon âme prégnante,
Fait que, magiquement, je l’embellis et l’aime !

Puis c’est, concrètement, que viendra m’agresser
Le klaxon qu’un crétin pousse, pour m’adresser
Un cri de mise en garde - ou son salut dément.

… Et fuyant au maquis ardent de mes soieries,
Dans le cœur éclatant des amours envolées,
Je rejoins vite, ô Muse, en tes fleurs inviolées,
Le suave parfum d’exquises rêveries…

Magnifique dernière strophe où transparaît la magie de la poésie qui nous transcende !

Merci !

On parle d'un monde émergent
Mais ici l'on émerge au monde
Sur le plancher des vaches blondes
L'on rumine un brun c'est urgent

En versification,
Vers tout lecteur fidèle
J'accours à tire d'aile !
(Pour ma satisfaction)

Merciàvousdeux !

J'aime votre façon de tordre le réel, la force de son expression, la beauté qui en résulte.
Merci.

Merci pour vos réflexions, Saintes !
(Si c'est paroles d'évangile)
Car je voudrais, comme Virgile,
Chanter l'épopée en voix feintes...