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Posté à 11h50 le 19 Nov 17
Eh bien, après quelques hésitations, je me suis décidée à prendre la diligence.
Il m'avait fallu réserver trois mois à l'avance, et comme la Malle-Poste ne partait qu'une fois
par semaine, le temps qu'ils reçoivent mon courrier … j'avais déjà perdu du temps.
Un ami adepte du saloon, et des longues brèves de comptoir, m'avait parlé d'une compagnie aérienne qui venait de se créer, la Vasyvite, près de chez le ferrailleur.
A cause du bruit. Et à cause des odeurs.
Comme finalement, je préférais celles du crottin de cheval, de la poussière et de la sueur, à celles de la ferraille brûlée et de ce gaz qu'ils avaient appelé zone érogène, ou avec un K, je ne sais plus trop ; et les rencontres inattendues avec de gentils bandits, qui pleuraient en nous prenant nos bijoux, nos fanfreluches, en se prosternant devant nous, mais qui nous juraient fidélité sur Facebook,
... je fis mon choix ...
Même que la Germaine elle partait souvent en diligence, juste pour se faire détrousser.
Ca, je m'en rappelle !
Elle avait voulu m'emmener une fois, mais j'avais refusé parce que mon cœur était encore trop petit.
… Je pris la diligence !
Mon gros sac, qui sentait la peau de je ne sais plus quel animal, qu'ils avaient tué pour faire du commerce, pesait un peu sur mon épaule, mais il fut vite arrimé sur celle d'un géant avec des bottes à faire pâlir d'envie mon ami John Wayne, dont, d'ailleurs, je n'avais plus de nouvelles depuis la chevauchée fantastique.
On était chargés ... [i][/i]// (A suivre)
(Joailes - Petite histoire extraordinaire)
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