Brun momie

(Caput-Mortuum)



Amis âgés et gens quinquagénaires
Jeunes aussi, pour chercher des réponses,
Pensez en paix, qui n’êtes pauvres hères,
A vos futurs de roses ou de ronces.

Sous Damoclès, jadis heureux sans voir,
Tant – s’il ne blesse ou ne tue – immortel !
Enfance feue au somptueux mouvoir,
Nous te gardons, rêve intact, comme tel !

Sans qu’on ne meure en cette heure étirée,
Déjà, singeant nos aînés en aveugle
En s’habillant de leur noble livrée,
C’est du troupeau que ce langage beugle !

Ardue, osons nous poser la question :
Tout ce temps file en un mauvais coton,
Assis dessus l’humaine filiation,
Après l’autre après l’un, nés ton sur ton !

Au mieux béat, du haut d’un ossuaire,
Nous regardons le destin rétrécir !
Frères et sœurs, sous le même suaire,
Qu’allons-nous faire, encore, avant gésir ?

Qu’allons-nous faire, encore, avant gésir ?
Goûter gourmandement cent mille nèfles
Comme en allumant avec désir
La flamme de ces mots mystérieux elfes.

Tendres ou violents, fort aérés
Ou sombres sapeurs d'entre la terre
Ils sont les diamants, les simagrées
Révèlent notre humeur, sont nos amers.

Quelle belle réponse, Saintes !

Ah ! mrecipourcesvers !

...Une bien belle chanson !