D’après W.A. Mozart – Danse allemande n°3 - K605
Die Schlittenfahrt (la promenade en traîneau)
Sieur Hiver nous contraint à braver la morsure
Du norois déchaîné qui secoue le traîneau.
Je me laisse bercer par le trot des chevaux,
Blottie tout contre vous sous une couverture.
Rompues à vos ordres, les bêtes vont bon train,
Notre équipage file à diligente allure,
A peine freiné par les cahots du chemin.
Dans l’immensité blanche avivée de paillettes
Tinte joyeusement le concert des clochettes.
Peu m’importe le froid, près de vous je suis bien.
A perte d’horizon les champs sous les congères
Couvent en leurs sillons les germes de froment
Qui pareront de vert les habits du printemps,
Recouvrant d’or l’été de nos terres prospères.
Lors nous ralentissons à l’approche du bois.
Ici rôdent les loups et d’autres pauvres hères,
L’attelage, d’instinct, se calme à votre voix.
Au sortir des fourrés apparaît au lointain,
Niché dans une combe à l’abri du malin,
Magnifique , similitude entre musique et vers , ce traîneau nous entraîne en pays de Gulliver, je sens l'effet de la neige poudreuse sous les sabots des élans entraînés, un tout grand BRAVO!
J'y vois plutôt le Winterreise de Franz Schubert, mais ma foi... "Wer reitet so spät durch nacht, etc..." L'hiver autrichien ? À moins que l'on ne soit en Russie ou en Pologne dans une trojka... Le thème est inspirant pour les poétesses...
Je constate avec joie (et même grand soulagment, il faut bien l'avouer) que la rubrique "classique" du forum s'enrichit de belles collaborations
méritant ce prédicat. On voit fleurir de nouvaux styles, se risquer de nouvelles plumes...
Voilà que tout d'un coup, l'envie me reprend d'y participer non plus dans des "seconds rôles" mais bien en temps que "créatrice"...
Comme tu le dis Tonin : le show est de saison - pourvu qué ça doure !
Merci Aurore
Voici venue pour moi l'occasion de poster quelques poèmes inspirés par des morceaux plus ou moins connus de musique classique.
Je ne l'avais plus fait depuis plusieurs mois mais j'y reviens avec plaisir.
Désolée Lasource, autant j'aime les symphonies de Schubert, autant ses Lieder ne m'inspirent pas.
Ni "le voyage en hiver" ni le "roi des Aulnes" ne font partie du répertoire oxalien.
C'est vrai Obofix
Ou dans "Le Docteur Jivago"
D'ailleurs c'est en pensant à une des scènes de ce film que j'avais écris le poème il y a quelques années.