Avez-vous remarqué combien savoureux
sont les fruits défendus?
Au point que notre être en est fendu,
Dans les péchés, nous nous sommes perdus,
Et avec innocence , les avons parcourus.

Combien étendu de l'homme est le rut
Non pas comme une simple brute,
Celui qui ardent recrute
Et se gagne dans la lutte.

Les cerfs en forêt brament,
Dans le coin de l'œil une alarme
Entraîne sa douce larme,
Tendre biche , le rut s'entame...

Un petit faon bien vite apparaît,
Quand l'aurore agitée naît,
La harde est bientôt complète
Et se cache en taillis , discrète.

Puis s'étend dans la clairière
Le pouvoir de l'ombre et de la lumière,
S'attache la bouche aux brins d'herbe,
S'éloigne les pouvoirs de la serbe.

Reste cette tranquillité désuète,
Et au loin bouquetin sur crête,
La montagne offre sa douce colline,
A tout cela les plus jolies pensées
Traversées, elles, s'inclinent...