Irruption



Là bas, sur les coteaux où moussaient les buissons,
On devinait l'or pourpre et jaune, au creux du vert
Des bois qui blêmissaient en déclinant leurs tons...

Plus à l'est, la moraine étendait son couvert
Au long bras qu'un glacier, jadis, avait poussé,
Géant d'un âge ancien modelant la vallée
Que ce cours, depuis l'ouest, gave, avait épousé,
Ensemençant de vie une glaise affalée
Aux amples reins cambrés du fertile piémont.

Le ru poussait, pressé, sa fluidité boueuse,
Drainant un mixte monde au fourré fauve et blond ;
Et mille oiseaux nichaient la rive bienheureuse
Marquée au pas du faune et de vapeurs de sylphes,
Autre sas transférant le vrai de l'onirique,
Dans cette éternité qu'ont les pentes lascives,

Et l'eau suivait la règle intrinsèque où s'intrique,
Naissant, le mouvement qui provoque les sylves...

Je suis assise sur le bord du fossé et je tends l'oreille aux doux bruits de la nature qui fuse parmi les oiseaux chantants,
Je refuse de quitter cet endroit qui de l'amour irise et diffuse!
A jamais je suis conquise par la sonorité tranquille de ces vers qui m'inspirent!

Nous avions une superbe planète...
(Tu peux rester le temps qui te plaira)

Je ne bouge plus...

Gratitude et remerciements à Prune, pour la coquille !

Oh je t'en prie, c'est ça pour moi un forum de poésie, un lieu d'entraide.

Ah, oui, je peux faire quelque chose pour toi ?

Il pourrait être "seulement" très beau ; mais il y a le Piémont qui rappelle la rime, les sylphes, lascives et la sylve et la règle intrinsèque où s'intrique... qui font qu'il est très beau et, en plus, singulier

Merci !