Argile terre à terre
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                      à Patrice.
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Ce que tu apprécies, finalement, c’est la glaise la plus voluptueuse, celle que notre paume reconnaît d’instinct.
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De ta langue, à force de la tourner soixante-dix-sept fois sept fois, tu feras un vase occulte et le nommeras Logos.
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En notre oreille placée comme à l’embouchure d’une conque, une mer invisible déversera ses vagues d’écume musicale.
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Ce sera comme un battant de porte qui s’ouvre et se ferme sans cesse avec le vent, laissant entrevoir un fugace paradis.
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On y verra se promener, douce comme une soeur, la Beauté vêtue d’un tulle de soleil : qu’on la touche - elle explose en rosées !
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Ainsi se retrouvera-t-on seul en compagnie de notre âme, les yeux fixés sur une ombre au loin qui n’est que nous-mêmes.
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Tristesse et gaieté mêlées dans l’ensalivement de notre kaolin bipède, nous contemplerons notre entour de peu de réalité.

Et bien moi je l'aime bien ce poème.

Je ne sais qui est ce Patrice mais il doit être bien sage pour écouter le discours de la mer dans un vase de glaise et voir dans son obscurité autant la Beauté que nos limites.

Oui j'aime beaucoup ce poème...

Mon cher Pierre, sans doute es-tu le seul, mais cela honore ton goût de la poésie !!!! À moins que ce soit... de la prose.

Vers ou prose… Poétique dilemme...

Eh oui, comme disait César "j'hésite, j'hésite"!

Quand la poésie est bien balancée, elle peut s'habiller de toutes les manières…

Lasource, je te lis mais ne sais pas toujours commenter.

Tes mots offrent plusieurs sens, plusieurs perceptions et ils touchent toujours.