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Posté à 16h28 le 22 May 18
Magie noire
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Toi qui es hanté par l’ambition d’en être, ne crois pas que le cénacle des forçats de leur langue soit une auréole de gloire : c’est au mieux un « cercle de protection » !
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Sans quelques formules de cette musique savante dont Arthur avait soif, la protection magique ne sera qu’un misérable mirage en miroir, fuyant à mesure de ton avance.
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Pour ton poème, imite la mésange qui s’enhardit, afin d’en entretisser son nid, à piquer sur mon balcon l’un ou l’autre des cheveux d’or qu’Aïlenn brosse chaque jour.
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Tel un officiant du Vaudou, égorge en toi le coq, hume ta future fumée, inscris les phrases scandées par la foule des voix en toi, même si elle te semblent incompréhensibles.
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Tu peux toujours tenter de jeter dans le vent de la mer une mèche de cheveux volée à ton Amour, celui avec majuscule, si elle va se mêler aux nuages : présage favorable !
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Mâchonner deux-trois feuilles de verveine en psalmodiant longtemps quelque mantra-pollen tel que sat-nam, cracher un peu de salive dans l’encre, écrire les mots qui guérissent…
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Ton programme te paralyse, oublie-le, pour laisser place à l’utile sentence qui doit venir, puis sa suivante et sa suivante encore, jusqu’à ce que le buisson de roses soit éclos.
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Posté à 17h17 le 22 May 18
L'officiant du Vaudou qui égorge en lui le coq et la mésange qui tisse son nid avec les cheveux de ta muse
Si, c'en est (et de la bonne), de la poésie... As to me
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