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Auteurs Messages

Pierre
Membre
Messages : 6469


Posté à 14h08 le 04 Aug 14

"L'enfant" et je finis "Le bachelier" de Jules Valès. C'est simple j'en suis sur le cul tellement c'est de maintenant, et dans le sujet et dans le style.
Style qui donne l'apparence de la simplicité, toujours détaché de l'objet ce qui lui permet d'être rempli d'humour, tout en donnant à comprendre et à pétrir.
Pétrir ces choses qui font la vie.


Evemarie
Membre
Messages : 2306


Posté à 09h23 le 06 Aug 14

Ben j'ai lu Vallès depuis longtemps, juste après t'avoir lu, bien sûr ! Entre les deux, j'ai relu Proust Coucou


Pierre
Membre
Messages : 6469


Posté à 13h40 le 06 Aug 14

Je n'ai toujours rien lu de Proust...


Pierre
Membre
Messages : 6469


Posté à 17h40 le 06 Aug 14

J'ai attaqué "La grande Beuve" de Michon, bon je suis un inconditionnel alors je vous fais pas l'article.

C'est un livre court.
Mais comme j'en ai d'autres en train je vais y aller par petites lampées...


Skipette
Membre
Messages : 203


Posté à 22h59 le 07 Aug 14

Oui, L'enfant, un grand classique dans ma liste des préférés...

Proust, à lire..., phrases et style
à déguster


Evemarie
Membre
Messages : 2306


Posté à 08h18 le 08 Aug 14

Oui, Skipette, mais si t'as pas lu Proust avant, tu peux pas apprécier Pierre à sa juste valeur ! Coucou


Evemarie
Membre
Messages : 2306


Posté à 08h23 le 08 Aug 14

Je lis :
-La femme solaire : Paule Salomon

-Femmes qui courent avec les loups : Clarisse Pinkola Estes

-Haruki Murakami :1Q84

-Le chercheur d'absolu : Théodore Monod.

-Eichmann à Jérusalem : Hannah Arendt

A petite dose pour ne pas choper le melon !
C'est pas tout çà, faut que je passe la tondeuse, grrrrr !
Bonne journée à tous.
Salut


Rickways
Modérateur
Messages : 3516


Posté à 10h00 le 08 Aug 14

Je n'ai pas lu cette année...


Ancienmembre
Membre
Messages : 395


Posté à 11h19 le 08 Aug 14

Dans le partage, j’aimerais bien avoir un(e) résumé-ressenti-synthèse-impression-compte-rendu enthousiaste- de :

- « L’ enfant » de Vallès
-« Le chercheur d'absolu » de Monod
qui, apriori, m’intéressent mais que je n’ai pas programmés avant 2027. Quant à Proust, le résumé de ceux qui ne l’ont pas lu (dont je suis et je me range sous la bannière des « Honteux… bof, non pas trop ») m’incite à m’en tenir à « Proust… soit… C’est pas faux ».

[A vot’ bon cœur, si vous avez cinq minutes]

Je lis, comme je l’écrivais sur un autre post, des trucs dont je ne peux exprimer l’essence et qu’il est préférable de copier-coller :

« On ne justifie pas la poésie et elle se passe de défenseurs ; j'essaie seulement de voir ce qui en moi instruit par la précision, va d'une façon si inaltérable vers le tâtonnement nocturne, à la recherche d'une autre, d'une plus rocheuse précision. »

« le blé des corps dans la meule des ans
farines que mélangent les lois éternelles
pour d'autres pains et d'autres dents
la nuit tu tâtes soudain sans comprendre
la peur qui fouille au ventre des images
cherchant à clore sur soi le mouvement »

Lorand Gaspar

Et puis un truc (quand je dis « truc », il ne faut rien voir là-dedans de péjoratif, ce serait plus le « Truc » dont se sert Lévi-Strauss pour qualifier le « Mana », c’est dire si je respecte ce…truc) de Nina Catach –dont la lecture relève du boulot d’entomologiste ; en plus, c’est un « Que sais-je ? », je vous laisse imaginer la petitesse des caractères des notes de bas de page : La ponctuation.

Eric, impossible que tu n’aies rien lu cette année !
heureux


Evemarie
Membre
Messages : 2306


Posté à 11h34 le 08 Aug 14

C'est qui ce Loran Gaspar ? Heu j'ai un peu honte de mon ignorance, mais pas trop.
Un poète si j'en juge par les très beaux vers que tu cites.
Je vais taper son patronyme sur Google,pour en savoir plus.

Quand à Monod, wouh...je le lis à dose homéopathique, c'était un humaniste, une conscience, un précurseur, un homme du troisième millénaire. Chaque page est un diamant, je ne suis qu'à la page96. C'est mon livre de chevet, après les écrits de notre célèbre pierre. Salut


Ancienmembre
Membre
Messages : 395


Posté à 13h33 le 09 Aug 14



L.G.



Rickways
Modérateur
Messages : 3516


Posté à 21h23 le 09 Aug 14

L'année n'est pas finie !


Pierre
Membre
Messages : 6469


Posté à 23h35 le 10 Aug 14

Lo, là je vais me coucher mais je te raconterai "l'enfant".


Pierre
Membre
Messages : 6469


Posté à 11h21 le 11 Aug 14

Bon alors "l'enfant".
Tout d'abord je dois dire que je ne connaissais Vallès que par son engagement Communard. Je suis tombé sur "l'enfant" lors d'un vide-grenier, et lors d'un autre j'y ai trouvé "le bachelier" qui en est la suite. Il y a un troisième ouvrage l'ensemble constituant une trilogie, "l'insurgé" que je n'ai pas encore.

L'enfant
Vallès narre l'enfance de Jacques Vingtras (héros à qui il prête beaucoup de son enfance - et dans l'ouvrage suivant de sa jeunesse).
Seul enfant d'une mère d'origine paysanne et d'un père lettré mais confiné dans des postes secondaires, tous deux à la fois imbus de leurs personnes et prêts à bien des bassesses, durs, violents envers leurs fils qu'ils veulent voir "devenir quelqu'un" à peu de frais et pour leur bénéfice. L'enfant aimant par compréhension si je puis dire devient un adolescent avide de liberté mais prêt à défendre son père qu'il exècre pourtant.
Vallès a une plume vive, dans une langue à la fois populaire et savante, le ton, le style sont vraiment alertes. Certains passages sont à la fois cruels et remplis d'humour.
Il a des raccourcis saisissants, autant dans le style que dans l'objet de ce qu'il décrit ou ressent.
"La bachelier" est de la même veine.

Les personnages et les caractères sont de tous les temps.


Ancienmembre
Membre
Messages : 395


Posté à 11h46 le 11 Aug 14

Merci Pierre, c'est beaucoup plus parlant pour moi qu'un résumé standard du NET... NET, qui permet néanmoins de trouver aussi l'origine du sujet :

Lien internet


Je relie ce que tu écris "Il a des raccourcis saisissants, autant dans le style que dans l'objet de ce qu'il décrit ou ressent"

aux premiers mots du livre :

Ma mère

Ai-je été nourri par ma mère ? Est-ce une paysanne qui m’a donné son lait ? Je n’en sais rien. Quel que soit le sein que j’ai mordu, je ne
me rappelle pas une caresse du temps où j’étais tout petit ; je n’ai pas été dorloté, tapoté, baisoté ;
j’ai été beaucoup fouetté.



ça plante bien et le décor et le style... ça donne envie...

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