Laissez-moi Dire !



Un col de cygne* étire élève un doux regard
Circulant de la terre, atteint l’immensité,
L’horizon entre deux clins d’œil reçoit sur bel égard,
« Frontière*» assiste au lourd chassé-croisé porté !

C’est l’âme, en pleine aumône ouvre et offre l’Esprit !
Nous avons porte ouverte avisée en certains moments
Privilégiés, croyant jouir seuls d’un repos en répit
Penché sur l’intérieur vers l’extérieur amant.

Nous tutoyons l’orfroi d’une évidence humaine
L’invention de jumelles est néfaste au recul
Que nous avons perdu ! Il n’y a plus de chaîne
Il n’y a que maillons faibles en simple régule.

L’homme en tous milieux fier n’a de cesse reconstruire
Son monde à lui et l’œil envieux poursuit achève
Mais perçoit le désastre, il démolit poursuit
Remet en fin «l’absurde»* au rêve de tous les rêves.

Quand on sait qu’existence avise en ligne droite
Le bien-être de l’autre l’âme-au-corps, cœur-pensée
L’amour parfait fignole en éclaireur, miroite
En lit de ciel, instruit en chef d’orchestre, l’archet
Nous regarde battre sans mesure une vie dissolue
Faîte en pleurs, grincement de dents tel le Grand Livre !
C’était écrit et lu, nous étions prévenus !
C’est l’heur de professer cette vie d’âge en âge !

Il n’est jamais trop tard !
Mais après quels Gâchis ?

Ouvrons nos tabernacles distribuons « l’hostie »
Amour sans fantaisie, Amour tout court suffit !
Il ne se troque pas, il se lustre de sucs
Comme un fruit se mord il faut qu’il soit bien mûr !

C’est telle une césure coupant audacieux ver !*
En vaste belle plaine se dessine un vallon
S’efface vérité au profit du mensonge
L’anathème en suaire précipite la vie
Est-ce involontaire en supplice la survie ?

Sans plus aucun verni si ce n’est que l’ombrage
A l’horizon lointain défait au pied des âges,
L’Irisé, doux porté se fond en lourd brouillard !
Ô ! Brume qui repose en notre Âme et conscience
Est-elle supportable à notre aveuglement ?

Ce ciel toujours trop haut pourrait-il incliner
Parfois le clair message et montrer son visage
Dont nous étions l’image ? Celui qui nous fît naître
Et fît grandir aux seins de l’Amour sans paraître ?

Que le Calice soi roi et l’offertoire sa voie
Conduits par ce qu’on croit : à l’Amour pour délice !


Polymnie2, fait le 27 septembre 2015

Col de cygne = mis pour la grâce du mouvement
"Frontière" représente la ligne de l'horizon
Césure non respectée involontaire mais volontaire aussi.
L’absurde : en fait ce sont les règles et enseignements au fil
De nombreuses années bannis






Ecrit par Polymnie2
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net