Souvenirs, souvenirs......

Je me souviens de ce temps là
Quand j’étais jeune et sans blabla
Dans ce pays où tout pétille.
C’est dans la cour que je la vis
Me provoquer sans préavis
De son regard de jolie fille.

- Mais que fis-tu donc pour plaider ta cause ?
- De ta dilection as-tu montré l’heur
- Qui brûlait sans bruit, mais surtout sans pause,
- Au sein de ton for de saine douleur ?

De son visage aux traits si beaux
Je me souviens des yeux flambeaux
Qui m’allumaient le fond de l’être.
Or je n’osais jamais parler
De cet émoi qui fait perler
Le cœur de l’ange aimant son maître.

- J’entends dans ton trouble un regret qui glisse
- Parsemant tes mots de triste vécu.
- As-tu pu lui faire un signe complice
- Qui montre de toi ce port convaincu.

N’ayant point l’âge à disserter,
A tout clamer sans déserter
J’étais plombé mais point affable.
Or je sais bien tous les remouds
Qui m’embrasaient de feux si doux
En me laissant si pitoyable.

- Ne te plains jamais d’erreur de jeunesse
- Car, à chaque être, le sort livre un lot.
- Toi seul désormais verras la finesse
- Comme atout majeur que n’a l’angelot.

Que ce discours m’apprend la vie
En me donnant encore envie
De rallumer ma souvenance.
Je saurai lors tout sublimer
Ne laissant rien se périmer
Pour faire cure de jouvence.




Ecrit par Tonindulot
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