Le clin d'oeil printanier...

Printemps sommé de nous ravir
Vois les bourgeons en bout de branche
Et le chevreuil prêt à gravir
Le vert coteau de par sa tranche !

Dans les genêts à peine ouverts
Il se faufile avec prudence,
Venant tout droit d’herbus couverts
Où son museau faisait bombance.

Il n’est point seul mais fait troupeau
Avec deux faons au brun pelage,
Sans s’émouvoir qu’un doux pipeau
D’un pré voisin fasse étalage.

Un pâtre assis, jambes croisées,
Joue à tue-tête un air aimable
Pour ses brebis ratiboisées
Qu’il sortit tôt de leur étable.

L’endroit serein mêle des chants
D’oiseaux lançant toujours leurs trilles
Pour signifier en chauds penchants
Qu’ils ne sont point de pacotilles.

Comment ne point vibrer soudain
Au bel aspect de cette scène,
Où l’air champêtre et peu hautain
Pousse à l’union sans nul mécène.

Car il est bon que l’harmonie
Soit le seul but sur notre terre,
Afin qu’un jour l’acrimonie
Ne soit plus qu’un très vieux critère.






Ecrit par Tonindulot
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