L'alchimie de la joie

Peux-tu l'écouter lorsqu'elle te parle?
écouter cette fluette voix qui s'épuise à te convaincre
des bonnes intentions enfiévrées par tes yeux
de cette idylle ivre gravée sur l'eau saumâtre


Depuis les tréfonds du désert
des gouttes de sang peignent sur le sable
sans une larme, sans un cri
au gré des ondulations des dunes
une blessure en forme d'erg de pierres...


Peux-tu arrêter ce jet d'encre bavard
qui se masturbe du deuil de la tendresse?
Jade à l’extrémité pointue
ciselant la chair intime de mon poème

Peux-tu délier les cordes de ta lyre
éponger toutes ces peurs.
Ces peines
ces larmes
car ma passion est en état de guerre
quand ma raison a du plomb dans l'aile

Faux était hier le chant des sirènes
folles sont aujourd'hui les illusions sans lendemain
Printemps éphémère qui sautille
dans le ventre de l'hiver





Je dédie ce poème à H.F

Ecrit par Guerroua
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