Oser au contact de la peau

Nuitée, partenaire insondable, je le dévore;
Je le consume, le fructose, le raisin, la figure blettissante.
Il s'est bourré d'amertume,
La mienne.
Et c'est moi l'ure reproducteur, le leurre concupiscent,
Masculine.
L'infrarouge des pupilles dilatées, l'haleine aux naseaux soufflants
M'expire.
De quel bestiaire me suis-je échappée ?
Ma vision nyctalope grise ses contours,
Je suis le griot nègre des cases savaniques.
Je le consomme.

Magnifiques denrée !
Ô terres grosses,
Votre arche de Noé est insuffisamment pourvue,
Belles accouchantes !
A lui, ma scie ure s'étang; lui débite millune morsures.
Ses cloîtres, ses ruelles s'écartent.
Est-ce l'effroi ?
Oui. J'avais vu ton beffroi périr d'heure en heurs, trop vite célébrés.
Vibrante, violemment, je l'imbrique à me suivre,
Et parmi tous ces hommes-femmes androginés qui animent la ruche laborieuse,
Deux seulement la reconnaissent.
Mon Dieu j'ai peur.
Le chibre s'active, pervibre ma chair bétonnée
D'amour.
N'est-elle pas matelassée au sexe ?
Laineuse muqueuse ? .....

Je bois. Ma palmeraie le meurt, assoiffée.
Dattiers, manguiers, sucent à la bouche ses épluchures de pomme.
Je ne désire plus. Me métamorphoser :
Bois de lit,
Bois joli,

Joliesse et jouissance.







Ecrit par Pampelune
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