Le rouge-gorge





Sais-tu que l'impertinence se paye parfois de menus sequins,
Que ta rieuse imprudence exaspère l'insecte qui folâtre?
Ta gorge flamboyante, effrontément, dénude le soleil pâlissant
Et tes pupilles valseuses aveuglent le merlot.
Ondule, va! Fais le coquet! Ramage vers les cimes où ta belle s'éreinte!
Sautille, quadrille autour de la bruyère qui rosit!
Les frimas ne tarderont. Les vents coulis se lèveront.
Dans l'ivresse hivernale et le silence duveteux,
Mille étincelles neigeuses s'abattront sur la mousse.
Telle une fleur orangée, tu jailliras du houx scintillant
Et ton chant bercera mon indécise mélancolie.




peinture extraite de mes oeuvres.




Ecrit par Carismus
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