A Rekia

Il était prévu que je la rejoigne dans son jardin.
j'entrais; de suite je fus auréolé d'arbres, d'arbustres,
de fleurs cajolées de ses mains.
Elle était là, accroupie,
ses doigts se délectaient d'une plante.
Elle m'apparaissait comme dans un tableau de Renoir,
mélant l'ombre et la lumière,
le clair et l'obscur....
Elle releva la tête,
sa chevelure foisonnante
enlacée dans un turban de soie,
rayonnait.
Son sourire m'acceuillit franc et sincère;
D'une grace sans fioritudes
elle s'approcha, m'invita à m'assoir.
J'étais étourdi par tant de fraicheur et d'humilité.
Sereins et espiégles les mots
défilaient de sa bouche sculpturale.
Cela résonnait en moi,
semblable à un chant liturgique :
doux et profond, sage et réservé,
tendre dans sa force.
Le temps s'éffilochait délicieusement en sa compagnie,
mais je devais partir,
sans pour autant être abreuvé
de ses paroles , de ses gestes
car elle se montrait sans se dévoiler
réprésentation d'une image pleine de sollicitudes ....
Le temps et l'espace
n'avaient plus de limites:
incommensurables !
Je partis donc, avec un franc désarroi,
comme si l'on avait figé le vent, l'Ether...
Je lui promis de revenir,
elle acquiesça d'un mouvement de tête...
La nature est si belle
quand on la comble...

Jean.Pierre Fraselle
08/2017






pour mon amie Rékia

Ecrit par Jpfras
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