Le canon de Pachelbel

Profonde mélopée aux accents de chagrins…
Notes lancinantes s'élevant ver le ciel…
Flottait dans une brume l'œuvre de Pachelbel
Et nos larmes disaient l'injuste d'un destin.

L'évidence des pleurs dans l'église si triste
Accordaient la musique à ta jeunesse morte,
Confiant les harmonies de cette orgue soliste
A la traîne laissée par l'âme qu'elles emportent.

Du destin, le hasard, cruel, change l'histoire
Et nous irons, sans toi, sur les routes d'Asie,
En ces pays lointains offerts à ta mémoire
Que saura-t-on garder des rêves que tu fis?

Ces rêves, pour autant, sont la cause première
D'un voyage exalté aux envies de l'enfance,
Telle cette mélodie, déchirante et amère,
Exalte la douleur et le poids de l'absence.

Il faut donc regarder, sans pensées délétères
Les choses et les gens, leurs terres et pays
Et par ton jeune cœur que notre deuil enterre
Nous n'aurons de regard que celui de ta vie.


Ce poème est dédié à un ami, mort à 19 ans d'un accident de voiture, alors que nous devions faire un voyage en Asie avec lui par la route...nous y sommes allés quand même...

Ecrit par Fanch
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