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Poésie d'hier / Nuict, mere des soucis, cruelle aux affligez
              
Poésie d'hier / Nuict, mere des soucis, cruelle aux affligez
         
Poésie d'hier / Nuict, mere des soucis, cruelle aux affligez

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Nuict, mere des soucis, cruelle aux affligez
par Philippe DESPORTES


Nuict, mere des soucis, cruelle aux affligez, Qui fait que la douleur plus poignante est sentie, Pource que l'ame alors n'estant point divertie, Se donne toute en proie aux pensers enragez. Autre-fois mes travaux tu rendois soulagez, Et ma jeune fureur sous ton ombre amortie ; Mais, hélas ! ta faveur s'est de moy departie, Je sens tous tes pavots en espines changez. Je ne sçay plus que c'est du repos que tu donnes ; La douleur et l'ennuy de cent pointes felonnes M'ouvrent l'ame et les yeux, en ruisseaux transformez. Apporte, ô douce nuict ! un sommeil à ma vie, Qui de fers si pesans pour jamais la deslie Et d'un voile éternel mes yeux tienne fermez.

Recueil : Cléonice

Poème posté le 27/12/09 par Rickways

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 Poète
Philippe DESPORTES



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