Quand j'aperçois ton blond chef, couronné
par Louise LABE
Quand j'aperçois ton blond chef, couronné
D'un laurier vert, faire un luth si bien plaindre
Que tu pourrais à te suivre contraindre
Arbres et rocs ; quand je te vois orné,
Et, de vertus dix mille environné,
Au chef d'honneur plus haut que nul atteindre,
Et des plus haut les louanges éteindre,
Lors dit mon cœur en soi passionné :
Tant de vertu qui te font être aimé,
Qui de chacun te font être estimé,
Ne te pourraient aussi bien faire aimer ?
Et, ajoutant à ta vertu louable
Ce nom encor de m'être pitoyable,
De mon amour doucement t'enflammer ?
Sonnets
Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.
Poème posté le 27/12/09
par Rickways