Le Cimetière abandonné
par Anacreodes
A flanc de coteau, derrière l'église
Un ancien cimetière est endormi
Entouré d’un haut mur de pierre grise
Pas un souffle de vent plus aucun bruit
La porte en fer est à jamais figée
Il faut se faufiler pour la franchir
La rouille ronge les gonds la poignée
La peinture n’est plus qu’un souvenir
Les allées sont envahies d'herbes folles
Où poussent encor quelques fleurs des champs
Les feux-follets en grandes farandoles
Viennent la nuit hanter ces lieux troublants
Les tombes sont recouvertes de mousse
Les croix de fer se dressent tristement
Sous le soleil ou sous la lune rousse
L’heure n’est plus à un recueillement
Gisants oubliés au fond de la terre
Dormez en paix on ne meurt que deux fois
Dans le silence de ce cimetière
Vous êtes devenus des autrefois
Poème posté le 11/01/09