Parfois je pense à vous et traversant ma vie
Sous mon front la tempête a déposé sa trace.
Est-ce profond regret ou simple nostalgie
Ce réel sentiment, cette émotion tenace ?
Dans l'eau de vos yeux bleus m'y suis souvent noyé
Et quand sous la voilette perçait votre élégance
Stendhal n'était pas loin, nos cœurs se sont broyés,
Nos rêves envolés ont quitté l'espérance.
Mon souffle en votre cou, retenu et léger,
Effleure vos cheveux, exprime la tendresse,
Quand mon rêve éveillé fut un jour abrégé,
Notre grande douleur, fruit de notre faiblesse.
Un mot aurait suffit et la main dans la main
Le parc du Luxembourg de sa lumière inonde
Nos pas dans la poussière, mais qu'importe demain
Dans ce monde sans vous, quand la terre n'est ronde.
Ô ma chère Isabelle je n'ose imaginer,
Écrivant ce poème insensiblement triste
Ce film de notre vie qui ne fut pas tourné.
Sommes pauvres pantins faisant leur tour de piste.