Frime de lettres, seuil de frimas
par Vespertilion
par Solene
1. Alph-fers
Après ma journée, je partirai dans la nuit
Bousculons nos habitudes ce soir
Ce n’est pas pour me déplaire
Demain une journée haute en douleurs m’attend
Et si j’oubliais la moindre des choses
Faisons table rase du passé papillotes
Galions sur la mer et moi dans ma galère.
Habituez-vous à voir chaque chose d’un troisième œil
Insinuez-vous que je raconte des bobards ?
Je suis allée marcher dans un break espace-temps
Kilomètres-heures d’interférence à mille mornes des bornes
Peuples meurtris, jets de pierres, guerres, mouches
Milice met l’enfance en joue au check-point indifférence
Ne nous abonnons pas à honnir leur mémoire
Opposition, obstruction, grenaille dans le moteur en feu de nos vies
Parce qu’espérance ne peut rien, l’amour tait-il ce qu’il sait?
Que Grand Boum nom de Dieu nous fasse !
Rendez-moi mes printemps mouillés
Si vous allez au bois; saluez le tilleul
Tristesse, savez-vous la peine de l’autre ?
Un chemin de traverse… prenez le en passant
Vers le cimetière le soleil va sur la route…
Wallabi appelle walkyries
Xylophones d’exil en île tonnent
Yeux du cœur, œillades de voleur
Zone de non droit, maille de tous les dangers !
2. Issue Zéro
Après ma nuit, le jour tournera la page
Beurre le brouillard et purée
Comme perdre repère au cordeau de la neige
Demain prendra un nouveau contour
Et seulement que je me souvienne
Filons à l’angle sans laisse
Gabon, Japon et jambon d’Ardenne
Hormones d’hommes de marque ne lanternent pas
Imbus à l’emprunt du lanterneau
Jamais le commerce de leur sort ne troublera les morts
Kérosène jette sept par dessus l’horizon
Louez le pilote si votre vie capote
Mouchez qui vous touche
Niquez le nickel des pas perdus à la Javel
Obsessionez- vous des opossums
Pédalez à grand caquet pétasses
Qui tressaille sous le ciel dans les broussailles ?
Respire l’aire pire des rapaces en ripaille
Si un jour l’encre emprunte les méandres abandonnés
Urbi et orbi oblitèreront leur timbre
Vol de nuit d’un éventail frivole
Westende leste ses tables de sable
Xianggang swingue ses parallaxes
Y a pas de mal à se faire du bien
Zéro n’est pas de trop au cul des héros
3. Seuil ?
Au pied de la falaise, j’ai trouvé des clés, pas les miennes
Bénéficiant d’un coup d’œil à la mine aiguisée
Cinglant le sol, remuant l’herbe maigre
Du temps passa mais je persévérais
Enfin un cri me traversa de la tête au pied
Foudroyant ma carcasse
Gel m’arraisonnait , tisons frissons
Hâtons nous , il est temps à l’instant
Instinct lesté du destin
Jetons nous sur les routes
Kilomètres de silos en sillons
Là où je vais, nul ne sait
Même moi, ni émoi , ni effroi
N’empêche la lèche du froid
Oublions qui nous sommes
Perdons la mémoire
Quand bien même âme aimée
Regagne cocagne
Sauvée d’un sceau sauvage
Ténèbres nous célèbrent
Usons de ruses et de costumes
Validons nos balises
Wallonnes, saxonnes et zaporogues
X inconnus dans ma cornemuse
Y aura –t-il un eldorado ?
Zinc, nickel ou pépite d’or ?
Poème posté le 22/03/09