L'homme, ces hommes...
par Epervier
Petit homme, tu gambades frivolement, l’innocence.
Tes yeux s’ouvrent avidement, spectacle d’amour.
Ritournelle familière, à peine l’adolescence.
Vie instantanée, étourderie, sens de l’humour.
Jeune homme, ce regard majestueux, force masculine.
Un corps animé, droiture, expression pudique.
Le pas solide, gestes anodins, brise câline.
Pureté en soi, désir gracieux, voix mélodique.
Homme vierge, souffle divin, puceau agréable.
Virginité soupçonnée, audace non sacrifiée.
Apprendre la vie lentement, devenir responsable.
Sagesse sollicitée, la valse glorifiée.
Homme phallocrate, supériorité, mâle arrogant.
Le trône surplombe son esprit aveuglé.
Chasseur impénitent, l’abus étouffant.
Maître incontesté, visage cinglé.
Homme de ménage, langage domestique à ravir.
Une main tendue, femme privilégiée.
Devenir utilité, cheminer et surtout gravir.
L’accord parfait, chance réfugiée.
Homme d’église, la croix d’une robe obscure.
Spiritualité, le Christ incarné, l’absolu.
Tentations secrètes, terrible sinécure.
Gloire au Seigneur, pauvre hurluberlu.
Galant homme, baisemain, gentillesse exprimée.
Le vocable chaleureux, l’entregent remarquable.
Langage cultivé, satisfaction rimée.
Un rapport savouré si peu attaquable.
Homme de lettres, une plume coffrée, encre sympathique.
L’envol des mots, brillance d’une poésie enthousiasme.
Vérité inspiratrice, plaisir, écriture gothique.
La splendeur, création sublime, aucun chiasme.
Vieil homme, mains tremblantes, le pourquoi de vivre.
Yeux chancelants, vaine poursuite d’un espoir.
Malgré tout, tête haute, survivre.
Se souvenir, poursuivre, l’agenouilloir.
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L’animal raisonnable sous des aspects interrogés.
Ressentir l’évolution, une sagesse à cultiver.
Croire en sa vérité, des instants imagés.
L’homo- articulé, un possible avenir, l’enjoliver.
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André, épervier<br />
Poème posté le 01/12/09