Si reine...
par AR_d_N
Le suroît crachine
la tempête s'échine
Viens Gwenn courir bondir voler sur les varechs
Glissant luisant dans le jour fuyant grave et glauque
Sous les bordées de postillons marins
La côte celtique
promène son immense solitude
intense granitique
attitude
majestueuse aux flocons des embruns...
Equi-noxes
de la Nature en noces...
Des îles de ciel répandues...abolies
Horde affolée
Les nuages flagellés
fuient...
Désert de mer...
Les sapins soumis mugissent...tordus...gémissent
Ici le vent est là...partout le vent...déferlant
Concerto crescendo pour harpes et rafales
Langue inlassable d'une mère léchant son petit
Vois Gwenn l'amer mobile en lutte avec la terre
Lancer sans cesse contre elle ses volup-tueuses vagues
Dans les halètements de leur dard écumant
Ailes s ‘épanouissent...s'éclatent...s'évanouissent...
Violence impuissante de l’amante
pauvre nain
Vois Lorelei arrachée de son berg natal
Loin du Rhin
plaquée glacée sur l'altier piédestal
jailli granit gris bleu de l'ombreuse falaise
En Bretagne assaillie par ces guêpes glorieuses
Vois Gwenn notre terre Femme plus belle encore
Ressort ruisselante du bain nacré d'amour...
Sous le regard laser du corps chair Vérone-aise
Que Lorelei délaisse indifférente et nue
Aux farouches furies de la Nature en rut
Elle peigne avec un oursin violet vivant
De ses cheveux les volutes soyeux or fin
Fil-amants fulgurants s’écoule entre ses seins
Langues de feu volent auréole des hanches
Lorelei éternité d'acrylique
attend depuis l'ennui des Temps l'angélique
pèlerin géant
aux ailes d'océan...
Poème posté le 27/10/07