Cul-de-sac
par Pampelune
Plâtras cimenté. Coulures d'asphalte. Îlot bétonné.
L'errance redouble ci-bas, s'additionne a son carré.
Les boulevards numérotés des districts hasardeux,
Gerbent leurs milices saligaudes analphabètes.
Les honorables justiciables ont la chique aux bajoues...
Un décompte préétablit balance ses obscènes
Ternissures la province ferrailleuse des banlieues,
Inéluctablement érodée d'aquilons faubouriens.
Sternes faméliques criaillent : aucun moratoire aux braves.
Les trottoirs sont dévolus aux bouses canines, aux mégots.
Les clopes ont été bousaillakées. Les vrilles noirâtres
Des taudis et usines s'entrelacent et achèvent leur tango.
Le remblai, ceinturé entre barrages et cumulus,
Zieute le faucon s'abolir, se rabattre vers la traite.
Flaque gélifiée, poignardée d'ailerons fuligineux,
Le cristallin amblyope s'invalide, indifférent
A nous.
S'écorceront-ils, les oursins prasins des marronniers ?
Duvet, duvet des boqueteaux, endimanche moi !
Mes convoitises gloutonnes sont mes infirmités,
Je ne m'en déferai que grâce à l'h/être déchaîné.
Plâtras cimenté. Coulures d'asphalte. Îlot bétonné.
Cette mesquine combe aux ossements est pourtant nôtre
Selon toi. Et c'est le rayonnement de ma cathode
Qui, depuis ma posthume immaturité,
Depuis ma soupente poussier des heurs,
Rivette ton immanence tricentenaire
Aux pans vitrifiés où jutent mes chenilles vénéneuses.
Inspiré de Claude Vigee, mon heure sur la terre, west end.
Poème posté le 07/03/10