Dragonnade
par Drak
Coule venin, suinte et inonde
De l’ivoire incisif aux pierres de l’écaille
Du foyer sanguin de la braise immonde
Coule et suinte au travers des entrailles
Prises dans ses courants, les âmes se fanent
Par l’haleine brûlante et le vent des membranes
La terreur insondable de l’ambre fendu
Qui, d’au travers même les paupières, s’insinue
Et répand les maux, fait pourrir les organes
Muet reste le fou par la douleur aigue
Et s’étend le fléau qui assomme les profanes
Des fouets, leur cou, enchaîné à l’hydre vêtue
Du manteau pourpre et de l’élégante toison
D’épines, de griffes, de feu et de poison
Enveloppant l’onirique de sourds frissons
Et taillant la chaire de femmes et nourrissons
Croule souverain, implore et gronde
D’avoir ainsi vive la colère aux entrailles
Fourvoyé, sans gains ni aises pour ton monde
Croule et implore l’univers des écailles
Poème posté le 30/11/07