Les étoiles se sont évaporées pendant la nuit
Mystère cosmique.
Du ciel métallique une nuée tombe,
Fins flocons cristallins,
Condensation dentritique de gaz intergalactique.
Elle s’éparpille.
Parfois, elle se rassemble en talus,
Dessine des courbes,
Se pose sur les clôtures des prés.
Puis, elle rejoint le firmament,
S’enroule en Capricorne, s’évanouit au Verseau,
Nébuleuses et géantes en fin de vie.
Sur l’obscurité, Altaïr veille.
Aux couleurs de l’aurore,
La nuée nie avoir existé.
S’évadant des draps froissés,
Ébouriffée elle se réveille.
Sous la paupière entr’ouverte,
La pupille étincelle,
Un sourire sous les cils.