Parure
par Agathe
Un à un ils se joignent en une unique apparence;
A la forme d'amertumes et suavement emplis de souffrance;
Un replis qui forme une petite masse enchevêtrée;
Dans un silence qui reste habillement consolidé.
Peur et faiblesse s'insinuent en rubans châtains;
Glissant sur la surface d'un miroir innocemment brisé;
Caressant de leur soie la parure aux myriades de chagrin;
Habileté de ce coup du sort à préserver ce qui disparaît.
La brisure transparaît tombant en cercles enivrants ;
Que l'acier de l'amour reçu de ceux qui nous aimé encercle de vivant;
Déchirure que l'abandon recoud hâtivement en fils de sang;
Regrets d'un geste maladroit heurtant la parure d'un temps.
Cristaux d'un pardon qui pensait en être la fin;
Enchaînant en fines corolles l'amour mort et la mort de l'âme;
Restaurant l'éclat d'un sourire souffrant en un regard éteint;
Apparence que la lune enserre en un dernier refrain.
Sourire figé sur ce qui n'est pourtant qu'un passé;
L'apparence écarte toutes les inquiétudes des autres âmes;
Solide et heureuse, elle n'en est pourtant qu'un inversé;
Car il ne fut qu'un seul Homme pour, sur la rose des sables, souffler.
Poème posté le 25/09/11