Hymne à l'oeuf
par Kallistea
par Kallistea
Il présage le renouveau
Quand Pâques sonne tard ou tôt
Il se prend tout chaud sous la bête
Plaisir délicieux de cueillette !
Les poules chantent à tue-tête
"J'ai pondu mon oeuf : quelle fête !"
Et l'on s'en vient au poulailler
Où la volaille est égaillée
On pèse l'oeuf, on s'émerveille :
Il est bien plus gros que la veille
C'est la rousse qui l'a pondu
Et on lui trouve des vertus.
On s'inquiète d'un lait de poule
Un petit peu de rhum y coule
Et le lait s'y fait bien mousseux
On y plonge un bec amoureux.
Le soir on casse en omelette
Les oeufs récoltés, c'est la fête
Les lardons y sont bienvenus
Pour elle, rien de convenu !
La crêpe dorée en rafole
Elle saute comme une folle
Jusqu'au plafond, on voit son cul
Cela n'a rien de convenu !
Dur, écalé, il accompagne
Nos pique-niques de campagne
Et sa chair on doit déchirer
Pour trouver l'or si bien caché
Fabergé en fit des reliques
Pour une Russie prophétique
Mais l'enfant décore à la main
L'oeuf qui se cachera demain
Dans l'herbette, à Pâques fleuries
Tandis que la nature rit
D'entendre glousser et chanter
La poule rousse au poulailler
En Corse il est toujours coutume
D'offrir à l'enfant nouveau-né
Outre babioles et costumes
Un oeuf, du sel et un billet
Le billet pour avoir fortune
Le sel pour avoir de l'esprit
Et l'oeuf, coquille claire ou brune
Lui présage une longue vie !
Poème posté le 13/02/12