Accueil
Poésie libre / Couleurs !
           
Poésie libre / Couleurs !
       
Poésie libre / Couleurs !

Signaler un contenu inaproprié.

Couleurs !
par Pampelune

Highslide JS
par Louis


Tout est paumé de ce trip d’oubli. Voici les couleurs ! Féminités extravagantes s’envident ; De prusse et de prune, couloir de lune, Et bobines. Elles donnent du son au dessin du monde. Tonnent D’ambre et pourpre, un doigt bagué de soufre ; Mangues ouvertes telles des cuisses et odorantes. Sel et sens courent sur les yeux Effarés, Les crânes, les summums. Et chromes et garances, une mer de réglisse ! Elles tendent des épices aux regards qui baissent avec brunante ; Et dévalent du vent jusqu’au branches des mains, Elles rendent les visag’s neufs et reconnaissables, tous ; Comm’ Vincent inventant Les étoiles, Les blés, Le soleil infaillible. De sable, d’or, une voûte d’héliotrope. Elles se souviennent d’Adam bâtissant sa cabane. Les portes les fenêtres et le seuil, et le toit ; Mais rien ne l’habitait. Les murs-porteurs étaient, Mais leurs veines non. Il fallait Un auvent Brique, Fauve, Perle. Il fallait la joie. Car émeraudes, turquoises, oreilles chartreuses Vibraient. Elles amènent laque carminée aux sources sans fonds du désir. Puits, Prennent saveur ; les joues, les lèvres, les dents. Elles envahissent la plage, ses graviers nus, son calme. Son azur tourne miel et safran et lorsque les pommes Bleuissent tels des oranges, L’on n’ose en croquer L’océan. Mauve est jade et jachère délassée. Lavande quant à elle, indifférente, ramasse ses ailes ardoise ; vole L’absinthe Et le tilleul… L’herbe rouille. L’air, le nuage est vermeil est topaze est corail. Il y a ces envols de cobalt aussi, par la côte, D’anis, Quand le ciel pose ses tourments sur la poitrine mer. Il y a la lumière Viride, Et la pent’ véronèse Qui se partagent rose, cassis ou cramoisi, la framboise d’un sein Affleuré. Elles mordent et le fruit Au vent Espérance, Disperse Ses pigments beurrant les forêts Des sibylles. Cinabre, pistache, les bouches sont magenta. Coquelicots, orchidées, dahlias, pas une me manquent ! Au jour elles se déploient ; leurs parfums éclatent les narines. Violines et cardinal viennent et se placent. Tout a passé des paupières d’aurore à l’épaule du soir.

Inspiré d'Alain Duault.

Poème posté le 04/09/13


 Poète
Pampelune



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)




 Illustrateur
Louis



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'illustrateur (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.