Partage
par Varech
Je sens sourdre en nous comme une blessure secrète
qui saigne lentement
puis plus vite
et s'arrête
devant des pansements de silence raisonnable
Nous connaissons tous deux la beauté si fragile
d'un instant partagé
d'un échange de regards
Mais nous savons aussi
la brisure subtile
l'adieu renouvelé
l'absence sans fards
Il nous reste nos rêves
les utopies du coeur
nos esprits qui se cherchent
cette étrange chaleur
qui tisse entre nous
son courant si palpable
De nos mots retrouvés
si timides et si sages
nous bâtissons ensemble de sensibles édifices
pour peindre de nos yeux de transparents messages
que nous portons en nous tels de tendres cilices
Poème posté le 25/03/14