Port Century
par Eolia
Mon cœur, tel une fenêtre ouvrant sur le port
Avale tes silences et la mer les respire,
L’éclat du sémaphore sait si bien me le dire
Avec ses clins d’yeux verts sur les mots qui sont morts,
J’aurais aimé ta main pour prolonger mon corps
Sur le bout de tes doigts, la courbe d’un navire
Qui va brisant les flots jusqu’au jour qui chavire
Soulevant les embruns de l’océan qui dort,
Mais la brise du soir a fait fuir les caresses
Par la fenêtre ouverte, au vent d’une autre adresse
Et mon cœur doucement écarte le rideau
Laissant pleurer la mer comme une larme immense
Laissant en moi couler cet infini sanglot
Qui recouvre le port de tes indifférences.
Poème posté le 28/05/14