Dissonances...
par Fanch
De l'enfant qui, sans fin, recompte les nuages,
Dirait-on qu'il s'élève à son imaginaire
Ou vit-il seulement l'ennui des paysages
Au tempo lancinant des heures délétères?
Du manant aperçu, coin de rue, coin de champs,
Dirait-on qu'il nous est un reflet tutélaire
Ou la honte germée en nos êtres distants
De s'être vu sans fard élus sur cette terre?
Des choses et des riens, aux combles des pensées,
Dirait-on la fortune immense et souveraine
Ou la saveur fétide de rêves amassés
Dans l'inutile quête aux espérances vaines.
De savoir que vieillesse, à l'heure, nous est de mise,
Dirait-on la splendeur des ans qu'elle façonne
Ou, las, au vent mauvais des douleurs qu'elle aiguise,
La fripure éprouvée d'un corps qu'elle abandonne
Au silence des morts, au tocsin que l'on sonne…
Poème posté le 11/12/14