Les instants de l'âme...
par Fanch
Il y aurait tant à dire sur le calme d'antan,
En douce nostalgie de nos foyers d'alors,
Quand on ne sait qui dort, du vieillard, du décor,
Et qu'il n'est de vivant que l'être de l'enfant.
Il y aurait tant à dire sur le poids du silence,
En ces églises vides où l'on vient murmurer
L'idée d'une prière, espérant capturer
La raison d'espérer de notre insignifiance.
Il y aurait tant à dire sur le sens de l'horloge,
En des tours de cadran remontant les années
L'on viendrait effacer nos vécus en apnée,
S'il n'était ce présent à qui nul ne déroge.
Il y aurait tant à dire sur les vaines mémoires,
En exaltant toujours les souvenirs anciens
Au gré des rémanences qu'en secret, l'on détient,
Et qu'un présent sans fard efface de l'histoire.
Il y aurait tant à dire sur la vertu du temps,
En quête de l'espoir nourri par la confiance,
On se vêt de projets, de rêves en conscience
Pour, las, se résigner à voir passer les ans.
Il y aurait tant à dire...! vieillesses ennemies
Et leurs âges enrichis de tant de paysages
Quand on se croit aimé de tous les enfants sages
Et qu'il faut mourir seul, sans avoir rien compris…
…Il n’y a plus rien à dire sur les instants de l’âme,
Fugaces et légers, pour peu qu'on en dispose
On les sait à jamais l'éphémère des roses
Qui laissera au cœur, en guise de sésame,
L'inachevé puzzle de l'essentiel des choses….
Poème posté le 11/02/15