Et voilà notre bulle
Par la main menant
Sa petite fille. En bulle
Elle s’y connait, soufflant,
Désordonnées partent en tempête.
Mais tout d’un coup, elle court,
Au coin de la rue s’arrête,
Tendant la main pour à son tour
Traverser et au square aller.
De celui-ci elle pousse
La petite porte à ressort
Puis vers l’aire de jeu se trémousse.
Nouvelle porte, arrive au port,
Ses yeux pétillent, c’est l’arrêt,
Elle démarre en courant :
Mais à quel jeu vais-je jouer ?
C’est au bodoboggan
Qu’instinctivement elle pense
Et vous avez compris
Que c’est du toboggan l’essence.
Tout ce bonheur n’a pas de prix.
Là haut, une bulle l’attend,
La regarde, la toise,
À la barre se suspend,
Mais ne la laissant pas pantoise,
Elle l’imite, elle tombe,
Dans la pente glisse,
In fine est ravie,
Sur ses pieds retombe
Les yeux pleins de malice.
Court, court, sur ses pas suivie
Ainsi en un manège.
Quelques instants et c’est fini
Elle change de jeu
Se balance
Puis au bac à sable s’assoit.
Là, un seau, une pelle,
Et pour bien calmer ses émois
Patiente, mais si belle,
Avec l’une emplit l’autre.
Ses sens sont apaisés,
Par moments se vautre
Quand ses gestes sont malaisés.
Les grands-parents tendus discutent à voix basse
Trouvant tous leur enfant vraiment très, très actif.
Une maman surveille et jamais ne se lasse.
Bien moins anxieux un père au jeu n’est pas rétif
Quand de noires nounous toujours follement vives
Veillent du coin de l’œil sur des filles sportives.
Quelquefois l’un pleure,
De s’en aller c’est l’heure.
Tout cela prend l'air de vers libre, si ce n'est les rimes, mais en fait la longueur de chaque vers n'est pas prise au hasard.