Transcendance
par Fanch
Pourquoi donc espérer d’une divinité
Quand notre humanité, en tout lieu de la terre,
Engendra plus d’anges du mal en ses calvaires
Que nul dieu n’en bannit dans son éternité ?
Nous sommes affligés des démons que nos âmes
Exaltent à l’envi dans leurs actes barbares
En laissant exsuder les plaies de ces escarres
Dont notre léthargie a gangrené l’entame.
Où demeurent alors les génies protecteurs
Des royaumes anciens d’une ère d’innocence
Où l’on ne divaguait qu’en raison de l’enfance
Ignorante des âges abondés de malheurs ?
Aurions-nous sacrifiés les rêves à l’existence…
En déchirant le voile de nos belles légendes
Il n’est plus de secours ou de main qui se tende
Aux affres d’une vie, cruelle et sans conscience.
Quel avenir, alors, devrait avoir le monde
Si, d’avoir négligé le divin et sa glaise
En mutilant sans fin l’esprit de la genèse,
Nous avons dévoyé le réel qui nous pèse
Et fuit l’immatériel des rêveries fécondes ?
Poème posté le 06/08/15