Le voyageur ailé
par Capella
Le pipit farlouse sur son fil se repose,
Bien que sur ses gardes, il s'en fout de moi,
Je l’observe, je le regarde, lui fait une pause,
Les étendues de neige, là où vit le froid,
Chaque année le chassent avant que nuit s’impose,
Et chaque année il rêve d’y retourner une fois,
Son teint buriné par les histoires de migrateurs,
Dans cette campagne, il partage les fruits de terre,
Ici, pour un temps, il recharge ses moteurs,
Et là, il retrouve tous les sédentaires,
Bien que sans passeport, il apporte du bonheur,
A ceux qui n'ont rien à raconter juste à se taire,
Demain il se barre dans la brise du matin,
Vers les grandes étendues de sable aimées des bédouins,
Non point chercher les soleils dont il a besoin,
Le pipit va seulement vivre du bon temps en attendant demain.
Poème posté le 11/10/15