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Poésie libre / Carreau d’arbalète dans le myocarde !
              
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Carreau d’arbalète dans le myocarde !
par Rimatouvent


Un peu de nostalgie obscurcit ma fenêtre J’ai tant de souvenirs incrustés en mon être Que je vous vois encore avec mes yeux d’hier Et que je voudrais bien retrouver la manière Dont je vous ai séduite avec peu de paroles Il est vrai qu’elles étaient audacieuses et folles. Vous aviez tous ces riens et qui pourtant sont tout Définissant le charme et étiez à mon goût Un rêve délicieux s’imposant à mon âme. Il n’y eut plus que vous, vous devîntes La Femme, Ce surcroit d’existence offert par la beauté Ce subtil complément de la félicité. Alors je vous parlai perdu dans mes nuages Du livre de mon cœur je vous montrai les pages Et plus je les tournais plus noyé dans vos yeux Je ressentais la flèche de l’ange malicieux Je découvrais soudain la secrète attirance De vos tendres attraits et de votre influence. Aviez-vous en l’esprit une attente secrète ? À entendre un aveu étiez vous déjà prête ? À voix basse j’ai dit mon secret sentiment Et nos lèvres s’unirent assez intimement Pour que le goût du fruit brûlant mon espérance Conduise à faire durer l’exquise lancinance. De cet oral accord que l’envie prolongea Nous fîmes un plaisir durable et délicat Mais bien qu’appréciant l’échange des saveurs Vous avez refusé de plus grandes faveurs Disant qu’il fallait faire plus ample connaissance Avant que d’espérer l’intime appartenance. Je vous revis souvent et montai pas à pas Les marches conquérant vos sublimes appas Lors vous étiez cousette et vos travaux finis Le petit atelier vit des actes exquis J’avais de mes envies éveillé vos désirs Vous vous abandonnâtes aux espérés plaisirs. Donnant à nos rencontres un sensuel attrait Nous ornâmes l’amour que l’on croyait abstrait De cette intensité qui trouble et qui enchante La folie partagée en devint attachante Et je vous attendais votre travail fini Pour coudre votre corps de moments d’infini. Était-ce un coup de foudre, inévitable sort, Qui pousse deux amants au plus intime accord ? L’archer malicieux fait flèche par surprise Sans même prévenir de sa tendre entreprise Et soudain nous étions en pleine concordance Les cœurs se complétant, les corps en dépendance. Dans la nuit du destin vous fûtes ma lumière La source de bonheur, la sublime rivière, De vous je reçus tant que je voulus donner Tout l’amour dont l’archer savait aiguillonner Ce fut un coup de foudre un imprévu miracle Une réalité d’un incroyable oracle. Depuis je n’ai jamais connu la solitude L’amour m’a capturé c’est une certitude Et que ce soit en rêve ou en réalité Vous êtes mon envie et ma nécessité Le sablier du temps peut perdre tout son sable Vous resterez toujours ma fée inoubliable.



Poème posté le 01/02/16


 Poète
Rimatouvent



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