L'eau nous abreuve et étanche la soif par ses sources amères;
Ou naissent nos tendres sagesses mêlées à celles du poison;
De ses bouches monotones des chansons de leurs mères;
Par l'unique tendresse nous apprennent ainsi ces tristes leçons.
Quand l'adieu te frappe sans un avertissement et distinction;
N'attendrissent tes larmes et raffermissent ton cœur oppressé;
Ne donnant point de trêve à ses certitudes et réelles désillusions;
Te laissant gisantes et ruisselantes pour finir en course effrénée .
Quand son âme te dit adieu, ce châtiment perd tes souvenirs;
Ne vient que le murmure amoureux de la pénible plainte;
Du deuil par lequel tu sombres car il ne va point revenir;
Mais vivre loin de toi, mais l'oublie dévore tes craintes.
Vos jours sont perdus mais la vie existe bien encore;
Sous vos yeux fleurissent le jasmin et ses belles roses;
Qu'importent les mois, le nombre d'années sans jamais toi,
L'ombre ne peut reculer et comprendre qu'il n'est point roi.