Paillasse humide que le remords n'a jamais à l'usure;
Hémorragie où coulent en fontaine mes sanglots longs,
J'entends le lancinant murmure mais ne trouve pas la blessure;
Elle arrive ma terreur recouvrant ma bouche d'un bâillon.
Il est mon désert d'horreur cet ultime traversé du désert;
Qui s'annonce à la porte de mon malheur ironique agonie;
Prélude de mes nuits point enchantés et amorce ainsi ma vie;
Hier, aujourd'hui, demain ne vont que s'ajouter à ma misère.
Quand ma peau flétrira et ne me laissera que l'aridité des ronces,
Et ses épines comme défense face à la fureur de ton air éclabousse
Rouge sang la jouissance lointaine de cette avide haine qui déchaîne;
Ton volcan en éruption de ta stupidité qui en découle ainsi malsaine.
Tu ressembles à ses rapaces dévorant avec rage un pendu nu;
Plantant leurs becs aiguisés dans tous les orifices de ses chairs;
En putréfaction laissant ses intestins, ventre bien ouvert a l'air;
Comme eux tu aimes te délecter de mon cœur il est a ton menu.