L'ombre dans le jour s'efforce d'être vivante
Tous les visages d'herbe qu'elle a caressés
Lui font en tremblant la révélation violente
D'être un suspens d'une heure en le temps arrêtée
Avant que sa course ne tire à tes cheveux
Leur noire frondaison sous l'écume des sources
Prends revêche au plein vent son soupir et son voeu
Et ne lâche prise, autant saisir sa ressource
De fuite vers d'inexorables horizons
Quand la marche est lente et plus éclatante et proche
La lumière de la verticale saison
Qui couche les blés, lève les arbres, où tremble
L'animal à la grêle que l'homme a fait roche
Où reposer en son histoire ainsi qu'il semble