Sonnet des travailleurs
par Gaelick
Elle est comme d'autres - enfants travail mari
Un travail si injuste, si ingrat, ennuyeux
Que perd de son éclat sa paire verte d'yeux
Pense son chef bon. Donne trois sous et en rit.
Elles ne songent plus voir le soleil qui brille,
Les pauvres damnées à ne plus voir que leur pisse,
Pantins du capitalisme de mère en fils,
Pantins du capitalisme de père en fille.
Elles ont toutes deux un travail. Mais quoi !
Elles souffrent et refusent de voir pourquoi
Chaque soir tente de masquer sa solitude,
Car tout sentiments ne sont encor consumés,
Dans une consommation égoïste assumée,
Chaque soir fume pour oublier sa lassitude.
J'ai pris un profil de femme, pour dénoncer le malheur au travail et la société de consommation. Au début j'ai pensé tout naturellement à prendre un profil d'homme, puis je me suis aperçu que, du moins pour moi, on prend rarement des profils féminins si ce n'est pour dénoncer la misogynie...J'ai essayé de prendre un profil de femme pour dénoncer un problème qui nous touche tous. Ah oui et quand le "Elles" passe au pluriel, je parle alors du couple familial, la femme et l'homme, remplacez par "Ils" et ce sera plus clair. Seulement, j'ai voulu user du féminin comme neutre par défaut. Au lieu du masculin.
Poème posté le 13/05/16