Complainte
par Claudel
Là, sur ma guitare espagnole au son
Andalou, je gratte
De mes doigts ailés la triste chanson
D'une flamme ingrate :
«Ton souffle embaumait au gré de mon âme
Les rares parfums
Qui me rappelaient trop bien, chère dame,
Notre amour défunt…
On se murmurait de nos voix hantées,
Près de nos oreilles,
Les mots qu'il faut taire et les maux teintés
De nos sangs vermeils.»
Et sur ma guitare espagnole au son
Andalou, je gratte
Toujours de mes doigts la triste chanson
D'une flamme ingrate.
Quel destin criard, choquant, que diable;
N'avions-nous pas droit
Nous aussi de cet amour enviable?
Ou, je ne sais quoi :
«Survolant enfin de mes doigts ailés
Ton corsage oblong
Je caressais les courbes effilées
De tes mamelons…
Ton souffle embaumait au gré de mon âme
Les rares parfums
Qui me rappelaient trop bien, chère dame,
Notre amour défunt.»
Ce poème est dans un recueil; pour voir les détails, allez sur ce lien :
www.edilivre.com/catalog/product/view/id/861497/s/romances-sans-notes-27b41710c1/category/1566/#.WcLlsIWcHIU
Tous droits réservés © Claude Lachapelle / juillet 2016
Poème posté le 25/07/16
Poète