L'enfance S'en Va.......
Elle tète l'espoir comme elle tète un rêve;
La mendiante d'azur a la bouche taciturne;
Elle défi le temps dans un râle nocturne;
Le sillon du sel ronge la douceur de sa sève.
Elle fleurit les calices de fleurs immortelles;
Jour éternel de la terre vierge de ses désastres;
De ces divins chevaliers aux âmes solennelles;
De la pudeur de l'aurore envoûtant les astres.
Sa couche se remplit d'un sommeil sans songes;
Ou plane l'ombre inconnu, passerelle des remords;
Elle ne veut pas goûter le sombre obscur du mensonge;
Car elle connaît sur le néant plus que ses morts.
Las de l'amer, hume le chemin des sans honneur;
Pas de gloire juste oublier cette belle et tendre enfance;
Pour laisser entrer les désastres du chaos et l'horreur;
De cette vie où s'enfuit la beauté de l'innocence.